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SAMBO
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Le Sambo n'est pas une invention récente. Il est fondé sur
une quinzaine de formes différentes de lutte rencontrées
dans les républiques de l'ex-URSS. Les techniques du Sambo sont
déjà citées dans les chroniques monacales des X-XIe
siècle. C'est un sport de synthèse qui revendique au moins
trois fondateurs originaires de Russie. Ce terme est préféré
à «maître» plus oriental.
Le premier de ces fondateurs est Spiridonov. Cet officier russe du début du siècle est le plus ancien promoteur du Sambo. Influencé par la forme martiale du Sambo, réservée aux troupes spéciales tsaristes, il sélectionne les meilleures techniques de Boxe Anglaise, de Boxe Française, de combat corps à corps de l'armée et du jiu-jitsu. Il supprime les attaques sur les points vitaux du jiu-jitsu car les habits épais des Russes les rend inefficaces. Spiridonov privilégie les combinaisons techniques élaborées à partir des diverses formes d'autodéfense et de combats singuliers sportifs. Il disparaît peu avant la seconde guerre mondiale. Le travail de Spiridonov est repris par le second fondateur du Sambo, Oschepkov, dans une version sportive. Ce dernier, né à Sakhaline en 1895, est le premier russe à obtenir la ceinture noire des mains mêmes de Jigoro KANO. Plus tard, Oschepkov, reprend les traditions vestimentaires et techniques des styles traditionnels. Il dote les lutteurs d'une solide veste (Kurka), très près du corps, d'un short (Trusi), d'une ceinture et de chaussures en cuir à semelle souple. Le troisième fondateur du Sambo est Kharlampiev. A 16 ans, il est instructeur de culture physique et étudie, pendant de nombreuses années, les diverses formes de luttes. Après la seconde guerre mondiale, il enseigne au Dynamo de Moscou des méthodes d'autodéfense pour les troupes des affaires intérieures. Il réalise la synthèse des travaux de Spiridonov et d'Oschepkov. Cet expert samboïste décède en 1953. |
| 3- LES DATES
Le Sambo est mis au service de l'entraînement militaire et de la préparation au combat contre les ennemis de la jeune République soviétique. Il connaît un essor rapide tout en restant inconnu de l'Occident. En 1918, sur ordre de Lénine, est créée une organisation de préparation de l'armée Rouge. Ce fut la première étape de développement du sambo soviétique. C'est le commencement d'une véritable militarisation du sport en Union Soviétique. Des clubs sportifs sont créés dans les usines, les dépôts de chemin de fer et les mines. En 1923, a société sportive Dynamo, contrôlée par l'armée Rouge. Elle autorise la création d'une section d'enseignement des luttes nationales. Spiridonov et Oschepkov codifient leurs techniques à la fin de 1929. En 1935, se déroule la première compétition de Sambo sportif à Moscou. Le 16 novembre 1938, le Comité du Sport et de la Culture physique officialise l'existence du Sambo comme une synthèse des diverses formes luttes. A la fin de la deuxième guerre mondiale, de nombreux samboïstes sont envoyés dans les autres pays de l'Est pour promouvoir le sambo. La Bulgarie est l'école la plus brillante. La tension internationale, le rideau de fer font que les informations sur le sambo sont rares. A partir de 1947 en URSS, les compétitions de sambo ont régulièrement lieu. Les autorités soviétiques sont partagées entre le désir de développer le sambo sur le plan mondial et l'impératif de conserver secrète la méthode d'autodéfense qu'est le Sambo . Cette attitude explique la très faible du sambo dans le monde occidental. Dans les années 60, les Japonais sont parmi les premiers à créer une fédération de Sambo. Ils organisent des championnats nationaux et participe aux rencontres internationales. Le Sambo est officiellement reconnu par la F.I.L.A. lors de son congrès de juin 1966 à Toledo (USA).
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